Myanmar : Des organisations catholiques s’insurgent contre le coup d’État et les violences perpétrées par l’armée

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Trois organisations catholiques, Signis, Pax Christi International et le mouvement des Focolari ont signé une déclaration commune pour exprimer leur soutien au peuple Birman et condamner les actions de l’armée.

Dans une déclaration commune publiée le 16 mars dernier, Signis, Pax Christi et le mouvement des Focolari ont fermement condamné les violences de l’armée Birmane envers le peuple. Dans ce texte, les organisations affirment entendre « le cri du courageux peuple birman qui résiste, sans violence, au coup d’État militaire au Myanmar qui a renversé une élection légitime et démocratique. »

Une déclaration offensive à l’encontre des forces armées : « détention arbitraire », « accusations fabriquées de toutes pièces », « campagne de désinformation », « autoritarisme extrême », c’est en ces termes que les catholiques pointent les actions de l’armée birmane.

Ils saluent en revanche le courage des manifestants, « dont beaucoup de jeunes », qui chaque jour, « retournent dans les rues pour protester pacifiquement, en dépit des coups et des tirs des soldats ». Les organisations rappellent que leur mission première est de promouvoir la paix, et affirment se joindre au cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Yangoon lorsqu’il a déclaré :

« La paix est possible. La paix est le seul moyen. La démocratie est la seule lumière sur ce chemin. »

C’est « le voix du peuple du Myanmar » que les trois organisations catholiques souhaitent faire rayonner qui veut le retour de la démocratie, une volonté que « ce coup d’État vise essentiellement à renverser ».

Le but de cette déclaration est également l’occasion de se joindre à d’autres associations pour formuler quatre demandes spécifiques :

« - La libération d’Aung San Suu Kyi et des autres fonctionnaires et dirigeants détenus ;
- La cessation du recours à la violence et à la détention arbitraire par l’armée de manifestants pacifiques et de journalistes ;
- Justice et responsabilité pour les actions violentes commises par l’armée contre le peuple rohingya et d’autres minorités ethniques, ainsi que la prévention de tels crimes et abus à l’avenir ;
- Que les membres de la communauté internationale, en particulier dans la région Asie-Pacifique, fassent pression sur le régime pour qu’il démissionne et rétablisse la démocratie, et n’utilisent pas cette crise pour leurs propres intérêts géopolitiques. »

Le texte se conclut par un appel « aux membres de SIGNIS, de Pax Christi International et du mouvement des Focolari du monde entier » à « faire écho » à l’appel du peuple birman, à transmettre leur message et à exhorter les gouvernements à agir contre ce coup d’Etat pour ramener la démocratie.

Camille Westphal Perrier

Crédit image : teera.noisakran / Shutterstock.com


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